Désert d'Atacama, 4 500 m d'altitude

mardi 21 septembre 2010

Enfin arrivée à Arequipa au Pérou pour visiter le plus grand couvent du monde

Je suis arrivée en fin de journée à Arequipa, après 20 de bus depuis San Pedro. Les paysages traversés n'ont aucun intérêt, du sable, du sable, du sable, et des montagnes que l'on gravit à 40km/h . Mais en arrivant vers Arequipa, on peut découvrir des vallées vertes, bien irriguées. Arequipa est la deuxième ville la plus peuplée du Pérou. La ville est située à plus de 2 335 mètres d'altitude, au pied du volcan Misti, dans les Andes péruviennes. Dans la province aride d'Arequipa, les autorités péruviennes ont entrepris de rendre fertiles des milliers d'hectares désolés en domptant l'eau qui dévale de la cordillère des Andes.

La ville contient en son centre le plus grand couvent du monde, le monastère Santa Catalina (de Sienne) qui fait 20 000m². Au XVe siècle, la région, alors occupée par les Amérindiens Aymara, fut conquise par les Incas et servit de base importante de ravitaillement de produits agraires pour l'empire. L'arrivée de l'influence espagnole laissa de nombreuses reliques et l'architecture coloniale, ce qui rappelle au visiteur le passé colonial de cette ville, lorsqu'elle était la plus peuplée de l'ensemble du territoire du Pérou. C'est le cas de ce couvent dans lequel entraient les filles de riches familles espagnoles. Elles ont été jusqu'à 800 à habiter le monastère, qui est une ville dans la ville. Il y a des rues, des maisons individuelles pour les soeurs (confort sommaire, mais avant une réforme du XIXe siècle, elles avaient en moyenne quatre servantes, et faisaient venir leur vaisselle d'Europe. Il existe plusieurs cloîtres aux couleurs vivent (bleu, rouge,...), chacun dédiés à un type de soeurs (novices, etc.). Des fresques rappelant l'histoire de la bible ont été peintes autour de tous les cloîtres, pour leur permettre de s'instruire durant la sortie. Ces fresques sont l'oeuvre de l'école de Cuzco, très prisée au Pérou.

Les soeurs ne pouvaient pas rencontrer d'homme. Aussi lorsque certains venaient pour des travaux, la mère supérieure agitait une clochette pour qu'elles s'enferment à double tour dans la chambre. Jusqu'en 1985, le régime des religieuses était "reclus", mais pour l'occasion de la visite du Pape Jean-paul II à Arequipa cette année là, elles eurent exceptionnellement l'autorisation de sortir, dès lors leur régime passa à celui de semi-reclus. Chacun garde en mémoire leur extase de découvrir le monde. La mère supérieure était élue très démocratiquement pour un mandat de trois ans par l'ensemble des soeurs, et ne pouvait se faire réélir que six ans après la fin de son premier mandat, là encore pour trois ans.

Ce qui frappe dans ce monastère, c'est son aspect de ville, avec des ruelles qui s'entremêlent, et non de construction ordonnancées comme on les connaît en France.
D'autre part, toutes les ouvertures sont voutées, pour prévenir des tremblements de terre, très fréquents à Arequipa.

Le style espagnole domine dans la ville, avec notamment sa superbe place centrale, composée de porches, et qui est plus belle la nuit que le jour.

1 commentaire:

  1. il devait être chouette à visiter ce monastère !!
    heureusement que jean-paul 2 est venu voir les soeurs sinon elles seraient restées encore longtemps cloîtrées...
    c'est joli : catalina ^^
    j'aime bien :D

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