Désert d'Atacama, 4 500 m d'altitude

dimanche 24 avril 2011

La restauration du jardin Monet

Savez-vous que le père de Pierre Devillers (ami de mes parents), avait une entreprise d'horticulture au Chesnay, et participa à la restauration du jardin Monet, alors à l'abandon. En voici l'histoire.

Lors du décès de Claude Monet, le 5 décembre 1926, Michel, son seul fils survivant, hérita de la propriété de Giverny, des tableaux qui s’y trouvaient et de l’importante collection d’estampes japonaises visible aujourd'hui dans la maison. Préférant courir les safaris en Afrique, il n’était pas attiré par la demeure familiale. Blanche Monet-Hoschedé, entretint la maison et le jardin, avec l’aide du chef jardinier Lebret. À la mort de Blanche en 1947, le jardin était presque abandonné et la nature reprit ses droits…
Michel Monet mourut en 1966 dans un accident de voiture. Sans héritier, il légua par testament la propriété et les collections de Giverny à l’Académie des beaux-arts. Jacques Carlu, l’architecte du Palais de Chaillot, membre de l’Académie des beaux-arts et à ce titre conservateur du musée Marmottan, ne disposait pas des moyens financiers pour entreprendre une réelle campagne de restauration. Il refit néanmoins la toiture, protégea les estampes et transporta ce qui restait de la collection de peintures au musée Marmottan.
À la disparition de Jacques Carlu en 1977, l’Académie des beaux-arts confia le sauvetage de Giverny à Gérald Van der Kemp, auréolé du succès des campagnes de restauration du château de Versailles, dont il était le conservateur. La maison était en piteux état, et la désolation régnait dans le jardin : le clos normand était envahi de ronces et de mauvaises herbes, de nombreux arbres étaient morts, les serres n’avaient plus de vitres, les supports de plantes et treillis étaient totalement rouillés… Dans le jardin d’eau, le pont japonais pourrissait dans une eau noire et les berges étaient détruites par les ragondins.
Les budgets alloués par l’Académie des beaux-arts et le Conseil général de l'Eure n’étant pas suffisants, Gérald Van der Kemp et son épouse Florence firent appel aux mécènes américains pour sauver Giverny. Les donateurs, principalement de la Versailles Foundation-Giverny Inc. de New York, furent nombreux et très généreux : ils permettent de mener à bien ce travail de restauration.
Durant trois années, des travaux considérables furent poursuivis. La maison, les ateliers, le mobilier et les estampes furent restaurés. Gérald Van der Kemp et Gilbert Vahé, le jeune chef jardinier formé à l’École nationale supérieure d'horticulture, firent renaître les jardins. Les arbres morts furent abattus, les parterres labourés, les allées retracées et le « pont japonais » fut reconstruit à l’identique, en conservant les glycines que Monet avait plantées. Le bord des berges fut consolidé par des palplanches. Les archives, les innombrables photographies et les souvenirs de ceux qui avaient connu le jardin aidaient à retrouver les plans et les variétés préférées de Monet. Certains cultivars ayant disparu, ils furent remplacés par d’autres, similaires. Enfin, le jardin devant accueillir des visiteurs, les allées furent élargies, cimentées et bordées de briques.
En 1980, la Fondation Claude Monet fut créée et, le 1er juin, la propriété ouvrit ses portes au public.

1 commentaire:

  1. ooh, je ne savais pas tout ça...
    c'est très intéressant !! :D
    heureusement que le jardin a été sauvé !!
    et puis les estampes japonaises avec !
    en tous cas, maintenant, c'est vraiment très agréable à visiter !! :D

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