Les Atacaméens (en kunza, se traduit par les habitants du territoire) sont une ethnie indigène qui habitait l'intérieur du désert d'Atacama. Ils occupaient les ravins et les vallées de ce désert, ainsi que les flancs de la Cordillère des Andes y compris toute la Puna de Atacama. C'était un peuple d'agriculteurs et d'éleveurs (lamas) qui réussit à utiliser les très maigres ressources en eau de l'endroit pour obtenir d'abondantes récoltes. De même que les Quechuas, ils créèrent un système de cultures en terrasses, dans le but d'empêcher l'eau de dévaler et d'éviter l'arrachage de la couche organique et fertile du sol. Leurs cultures furent variées: potiron, courges, pois, tabac (utilisé avant tout à des fins rituelles), figuiers de barbarie, maïs, et surtout pommes de terre et quinoa.
Ils engraissaient leurs cultures avec le guano des oiseaux de la côte, qu'ils transportaient à dos de lamas. Ils réalisaient aussi un commerce de troc avec les pêcheurs nomades Changos établis sur la côte; ils échangeaient ainsi leur viande principalement sous forme de viande salée et séchée au soleil, contre des fruits de mer et des poissons.
Les Atacaméens utilisaient les lamas comme animaux de charge et s'alimentaient également de leur viande et se vêtaient de leur peau et de leur laine. Ils protégeaient leurs agglomérations par des murailles construites en pierres, véritables forts appelés pucara.
Ils développèrent un important artisanat en céramique, et en outre, il furent le premier peuple qui commença à utiliser le minerai de cuivre et l'or. Les noms de leurs établissements subsistent à ce jour, comme les oasis de Quitor, etc., ainsi que l'un des plus importants centres de leur culture, l'oasis de San Pedro de Atacama.
Les descendants des Atacaméens vivent en grande partie sur les terres ancestrales, quoique très mélangés. Ils forment une partie de la population créole ou sont inclus dans le mélange complexe des Indiens appelés aujourd'hui Collas.
Leur idiome était le kunza, récemment éteint, encore que des mots de ce langage se maintiennent dans divers toponymes. Il subsiste aussi quelques mots dans le langage courant de la région.
Les Atacaméens croyaient en différents dieux, qui selon eux, habitaient les sommets du volcan Licancabur. Ils croyaient aussi en une vie après la mort, et c'est pourquoi ils enterraient leurs morts avec tout le nécessaire pour le long voyage qui les attendait.
Entre le 10e et le 13e siècle, ils employaient une céramique noire polie et utilisaient des tablettes pour aspirer des hallucinogènes avec des pipes fines en forme de figures sculptées d'hommes, de condors et de félins. L'usage des hallucinogènes, comme pour toutes les autres ethnies autochtone d'Amérique avant la conquête européenne, était purement rituel, c’est-à-dire que l'on pouvait consommer ceux-ci uniquement dans des situations très spécifiques, par exemple lorsqu'un chaman devait essayer de faire une divination et se mettre en contact avec les dieux. C'est du moins ce qu'ils croyaient.
Du 13e au 16e siècle l'influence de la civilisation inca laisse en témoignage la construction de forteresses ou pucara faites de pierres, entourées de murailles, avec des rues étroites et des habitations serrées.
San Pedro d'Atacama fut la principale oasis de la culture des Atacamaéens, et le centre de son développement culturel.
ils se débrouillaient drôlement bien les gens du coin, pour des habitans d'un région désertique...
RépondreSupprimerchapeau !!
leurs croyances sont drôles : les dieux habitent dans les volcans et les chamans doivent avoir des hallucinations pour les voir !!