Désert d'Atacama, 4 500 m d'altitude

jeudi 23 septembre 2010

le mal des montagnes, appelé ici Soroche

Je suis malade depuis trois jours. Cela a commencé par un petit rhum attrapé à San Pedro d'Atacama après une excursion. Cela n'aurait pas eu plus de conséquences si je n'étais ensuite venue sur l'île Amantani, sur le lac Titicaca. Le lac Titicaca est immense et a des airs de mer méditerranée. Mais c'est une sensation trompeuse, car il est en réalité situé à 3810m d'altitude. Et l'île Amantani sur laquelle j'ai passé la nuit culmine à plus de 4000m. Autant dire que lorsqu'on a un rhum et que l'oxygène est rare, on est vite KO. Je marchais à une lenteur de tortue (pire que d'habitude), le coeur battait en permanence, je crachais mes poumons sur des sentiers relativement plats, et la nuit, j'avais les oreilles qui tapaient le bourdon, et un mal de tête lancinant. Ma boîte d'aspirine y est passée (merci ISBA pour la trousse santé du voyageur, les conseils sont précieux), ainsi que mon rouleau de PQ (ici les Kleenex n'existent pas).

Pas de doute, c'est le problème de santé qui arrive le plus vite au Pérou, le mal des montagnes, appelé aussi Soroche. Il est provoqué par l'élévation rapide du niveau de l'altitude, le corps ne s'habituant pas aussi rapidement à ce changement d'altitude. Comme l'air est sec et frais, souvent au mal des montagnes s'ajoute un problème ORL. Pour moi ça a été l'inverse. Appétit coupé (ça ne m'a pas fait de mal, excursions limitées au minimum obligatoire, pas d'ascension des sommets, et repos complet sur le bateau. Bref au bout de deux jours, ça va mieux. Mais je vais adapter mes promenades pour ne pas m'épuiser.

Pour information, Puno est une région des Andes où l'Homme possède une cage thoracique supérieure, avec un supplément de globules rouges. c'est normal que ces petites dames péruviennes galopent comme des gazelles dans les montagnes!

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