Désert d'Atacama, 4 500 m d'altitude

lundi 27 septembre 2010

le Machu Picchu, la ville mystérieuse

Le Machu Picchu est une ancienne cité inca du Xve siècle perchée sur un promontoire rocheux qui unit les monts Machu Picchu et Wayna Picchu sur le versant oriental des Andes centrales, aux débuts de la forêt amazonienne, à 130 km de Cuzco. Il aurait été une des résidences de l’empereur Pachatutec. Cependant, quelques-unes des plus grandes constructions et le caractère cérémonial de la principale voie d’accès démontreraient que le lieu fut utilisé comme un sanctuaire religieux. Les deux usages ne s’excluent pas forcément.
La ville sacrée Machu Picchu, oubliée pendant des siècles, est considérée comme une œuvre maîtresse de l’architecture inca. Elle fut dévoilée au monde par l’archéologue américain Hiram Bigham. Ses caractéristiques architecturales et le voile de mystère que la littérature a tissé sur le site en ont fait une des destinations touristiques les plus prisées de la planète. Depuis 1983, le site est sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.
Les ruines sont à cheval entre deux élévations de terrain, à 2 438 mètres d'altitude. L'une est le Wayna Picchu, signifiant « jeune montagne ». C'est cette montagne qui surplombe le site sur la plupart des images de la cité. L'autre montagne est le Machu Picchu, signifiant « vieux sommet ». C'est cette montagne, à l'opposé du Huayna Picchu, qui a donné son nom au site archéologique. La rivière Urubamba coule en contrebas d'une falaise de 600 mètres.
Les 172 constructions s'étendent approximativement sur 530 mètres de long sur 200 mètres de large. L'emplacement de la ville ne présente aucune trace de constructions avant le XVe siècle. La ville a dû être construite sous le règne de l’empereur Pachacutec peut-être en 1440. L'emplacement de Machu-Picchu dut impressionner le monarque par ses particularités spécifiques à l'intérieur de l'aire géographique sacrée de Cuzco. Machu Picchu dut avoir une population variable entre 300 et 1000 habitants appartenant vraisemblablement à une élite. Le travail agricole était effectué par des colons qui venaient de différents lieux de l'empire.
La ville ne peut justifier le mythe de la « cité perdue » ou du « refuge secret des empereurs incas ». Les vallées avoisinantes formaient une région densément peuplée et qui avait augmenté de façon spectaculaire sa production agricole à partir de l'occupation inca. Les Incas construisirent là de nombreux centres administratifs, et des complexes agricoles avec des cultures en terrasses. Machu Picchu dépendait de ces complexes pour son alimentation mais ceux-ci étaient insuffisants. La communication entre les régions était rendue possible grâce au réseau formé par les huit chemins incas qui allaient à Machu Picchu. La petite cité se différenciait des populations voisines par la singulière qualité de ses grands édifices.
À la mort de Pachacutec, Machu Picchu dut perdre en partie son importance à cause du désintérêt des empereurs successifs et aussi à cause de l'ouverture d'un chemin plus sûr et plus large entre Ollamtaytambo et Vilcabamba. La guerre civile inca (1531-1532) et l'arrivée des Espagnols à Cuzco en 1534 durent bouleverser considérablement les activités de Machu Picchu. Les paysans de la région étaient issus des différentes nations conquises par les Incas et déplacés de force sur ces terres. Ceux-ci favorisèrent la chute du système économique inca afin de retourner sur leurs terres natales.Il est fort probable que les principaux nobles de Picchu aient abandonné à cette époque la ville. Des documents de l'époque mentionnent une dépopulation de ces régions.
Après la chute du royaume et la consolidation du pouvoir espagnol dans les Andes centrales, Machu Picchu demeura dans la juridiction de différentes haciendas coloniales qui changèrent plusieurs fois de mains jusqu'à la création de la république (1821). Elle devint un lieu à part, éloigné des nouvelles routes et axes économiques du Pérou. La région fut pratiquement ignorée par le régime colonial qui ne fit édifier ni église ni cité importante dans la zone. La population andine ne semble pas avoir eu la même attitude ; le secteur agricole de Machu Picchu ne paraît pas avoir été abandonné. Par contre, les constructions de la zone urbaine n'ont pas été occupées et furent envahies rapidement par la végétation.

Hiram Bingham, un historien américain de l'université de Yale, se rendit à Machu Picchu le 24 juillet 1911. Ils rencontrèrent deux familles de paysans qui le conduisirent jusqu'à la zone urbaine en friche. Bingham fut très impressionné par ce qu'il vit et sollicita l'Université Yale, la National Geographic Society et le gouvernement péruvien pour pouvoir commencer rapidement l'étude scientifique du site. Il participa aux premières fouilles, et rendit ce lieu célèbre dans le monde. En 1913, la National Geographic Society consacra entièrement le numéro d'avril de son magazine au Machu Picchu.
Au sens strict, Bingham n'a pas découvert Machu Picchu, mais il a le mérite d'être le premier à reconnaître l'importance des ruines, de les étudier avec une équipe multidisciplinaire et de divulguer les résultats. Les critères archéologiques n'ont pas toujours été pertinents et la sortie du Pérou des objets découverts a beaucoup contribué à la polémique : la législation péruvienne ayant été purement et simplement détournée. Le Pérou tente depuis des années de récupérer, auprès de différents musées et collectionneurs, les centaines d'objets.
Durant les deux premiers tiers du XXe siècle, l'intérêt pour l'exploitation du site fut plus grand que celui pour la conservation ou l'étude des ruines ; ceci n'a tout de même pas empêché quelques recherches importantes sur le site. L'établissement d'une zone de protection écologique autour des ruines en 1981, l'inscription de Machu Picchu sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO,en 1983 et l'adoption d'un plan majeur pour le développement soutenu de la région en 2005 ont été les points forts d'une action visant à conserver Machu Picchu et ses alentours. Mais les mauvaises restaurations, les incendies de forêt (comme celui de 1997) et les conflits politiques ont entaché cet effort de l'État pour gérer au mieux les ruines.
Chaque année , quelques 450 000 touristes visitent le Machu Picchu, et l'UNESCO a depuis exprimé ses craintes que le nombre trop important de touristes ne dégrade le site. Selon les autorités péruviennes, l'éloignement et la difficulté d'accès au site imposent d'eux-mêmes des limites naturelles à l'expansion du tourisme.
En septembre 2007, l'université de Yale promit de rendre les 4 000 pièces archéologiques trouvées par Hiram Bingham : elles seront montrées dans un musée itinérant avant d'être confiées à un musée de Cuzco. Ici à Cuzco, cela fait beaucoup parler, et ils attendent tous ce retour avec impatience, et une grande fierté nationale.
D’après les archéologues, le Machu Picchu est divisé en deux grands secteurs : la zone agricole formée par un ensemble de terrasses de cultures qui se trouve au sud ; et la zone urbaine qui est celle, on le suppose,dans laquelle vivait ses occupants et où se déroulaient les principales activités civiles et religieuses. Cette zone urbaine comprenait le quartier sacré, le quartier populaire et le quartier des nobles et des ecclésiastiques.
Les terrasses de cultures de Machu Picchu apparaissent comme de grands escaliers sur le flanc de la montagne. Ce sont des constructions formées par un mur de pierre et un empilement de couches de matériaux divers (grandes pierres, pierres plus petites, fragments de roches, argile et terre de culture) qui facilite le drainage en évitant que l'eau puisse miner la structure (la région subit une forte pluviosité). Ce type de construction a permis que les cultures se poursuivent jusqu'à aujourd'hui sans problème. D'autres terrasses de moindre largeur se trouvent dans la partie basse de Machu Picchu, tout autour de la cité. Ce sont des murs de soutien.
Cinq grandes constructions se trouvent sur les terrasses à l'est de la route inca qui conduit à Machu Picchu depuis le sud. Elles servaient de magasins. La ville était alimentée grâce à ces cultures en terrasse, qui permettaient de récolter maïs, pomme de terre et divers légumes. Ces champs pouvaient nourrir jusqu'à 10 000 personnes.
Un mur de 400 mètres de long sépare la ville de la zone agricole. Deux axes découpent la ville : le premier est matérialisé par une place large, construite sur des terrasses à plusieurs niveaux. Le deuxième est un large escalier qui fait office de rue principale, avec une série de fontaines d'eau. À l'intersection de ces deux axes se trouve la résidence de l'inca, le temple-observatoire et la plus grande des fontaines.
La zone sacrée est principalement dédiée au dieu soleil, divinité principale du panthéon inca. C’est ici que se trouvent les trésors archéologiques les plus importants : le cadran solaire ou astronomique et le temple du Soleil.
Dans le quartier des nobles se situe une tour sans doute mausolée pour les momiess. Dans la tour se trouvent plusieurs autels sacrificiels. À proximité se trouvaient 142 squelettes, essentiellement féminins. L'hypothèse la plus commune en 2009 est qu'il s'agit de jeunes filles sacrifiées pour célébrer le culte du Soleil.
Toutes les constructions du Machu Picchu sont de style classique inca, c'est-à-dire avec les constructions ayant une surface légèrement plus importante à la base qu'au sommet, ce qui leur confère une bonne résistance aux séismes. Quelques rares murs sur le site sont composés de pierres parfaitement ajustées, mais l'ensemble des constructions est constitué, contrairement aux autres sites de la région, de pierres non ajustées. Les Incas ne faisaient pas usage de ciment sur leurs sites mais sur celui du Machu Picchu, la majorité des murs et des édifices sont constitués de pierres très irrégulières, disjointes et remplies de terre entre elles. Le granit des pierres utilisées pour la construction du site provenait de carrières éloignées, ce qui demandait une ingénierie très évoluée pour faire monter des blocs de pierre pouvant peser plusieurs tonnes jusqu'au sommet de la montagne.
Le plan de construction du Machu Picchu semble représenter la forme d'un animal. Il est parfois admis que les Incas donnaient à leurs cités la forme d'animaux sacrés (puma pour cuzco, condor, etc.)) Au Machu Picchu, plusieurs formes sont distinguées. La plus fréquente est celle d'un condor les ailes déployées (forme d'un oiseau vu de profil), mais également la séparation en deux zones a donné à chacune une forme animale, un caïman et un serpent.

1 commentaire:

  1. waaaaah !!! l'article géant !!!
    le big d'article comme dirait hugues ^^
    tu as écrit un vrai pavé !!
    mais c'est vrai qu'il y a une foule de choses à dire sur machu picchu !!
    en tous les cas, c'est incroyaaaaaaable !!!
    c'est vraiment magnifique !!!!!!!!!!!!!
    tu as vraiment dû faire un super voyage,
    malgré le problème des escaliers à monter sans arrêt et l'oxygène qui est plus rare dans la région !!

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