Me voilà arrivée sous un soleil de plomb à San Pedro de Atacama, village de terre battue de 2000 habitants, perdu en plein désert d'Atacama. Les maisons en adobe (briques de terre et de paille cuites au soleil), donnent l'impression d'être en plein western. Le village a été classé « zone typique », ce qui a permis de protéger son architecture. Les routes en terre battue sont arpentées par une population typée du nord du Chili, qui se mélange aux touristes routards ou des randonneurs en quête de paysages enchanteurs. Les rues ne sont pas goudronnées pour préserver le village. Mais on les asperge d'un produit qui empêche que la poussière ne se développe partout. Ici, tout est simple, et tranquille. Et pourtant les affaires vont bon train avec 40 agences de voyage. La première chose à faire en arrivant est de trouver l'agence de voyage qui va organiser pour vous les différentes excursions au départ de San Pedro. Les prix varient d'une agence à l'autre, et il faut passer plusieurs heures pour faire son choix, et ne pas hésiter à négocier, la différence est de plusieurs dizaines d'euros.
Le temps de faire le tour des agences, la nuit est venue, et le froid est tombé d'un seul coup. Je me suis réfugiée dans un café pour manger un plat chaud et j'ai été très chaleureusement accueillie par Viviana, qui tient une sorte de salon de thé. Elle fait des quiches délicieuses et originales. En discutant avec elle (en Espagnol!), j'ai appris qu'elle avait épousé un Français de Cahors, qui tient ce salon avec elle. Imaginez vous que lorsqu'elle a accouché, elle est allée à Antofagasta, une ville éloignée de plusieurs heures de San Pedro. La ville la plus proche, Calama, est à une heure et demi en bus. C'est vraiment le bout du monde.
Ici, il ne pleut que quelques jours par an, en janvier et février. Le reste du temps, il fait beau. Le village est ravitaillé en eau par ces pluies, et par les neiges (par éternelles!) de la Cordillère. Alors c'est un bien précieux à ne pas gaspiller. D'ailleurs ici comme sur l'île de Pâques et à Valparaiso, j'ai constaté que les chambres d'hôtes et les campings ne fournissent de l'eau chaude que de 8h à 10h le matin et de 8h à 10h le soir. Alors il faut tomber sur le bon créneau, sinon la douche peut être très froide, j'en ai fait l'expérience à mon arrivée à Valparaiso.
A San Pedro, les horaires sont espagnols. Les agences de voyage sont ouvertes jusqu'à 21h, et les cafés plus tard.
Demain, je commence mon périple par un tour à bicyclette dès 8h, pour éviter les grandes chaleurs. Alors il vaut mieux bien dormir cette nuit. Camper à San Pedro, c'est l'aventure!
oui, c'est un trou perdu ce village !!!
RépondreSupprimerla pauvre Viviana !!
ça n'a pas du être facile pour elle, lorsqu'elle a accouché !!
mais, comment tu fais pour discuter avec les gens en espagnol ??
vraiment bravoooo !!!!!!!